Quand la Vierge Marie nous a sauvés d’une épidémie

Quand la Vierge Marie nous a sauvés d’une épidémie

De nombreuses fois dans l’histoire, la Vierge Marie nous a sauvés d’une épidémie. Florilège.

  • Rocamadour :

Les miracles dûs à Notre Dame de Rocamadour sont très nombreux et encore très récents (2008 pour le dernier reconnu, d’un couple sauvé d’un naufrage), les pèlerins viennent encore dans ce lieu magnifique de pèlerinage pour implorer Marie. Cela ne date pas d’hier : ainsi, le célèbre navigateur Jacques Cartier a prié Notre Dame de Rocamadour pour sauver son équipage du scorbut et fut exaucé.

  • Pontmain :

Le 17 janvier 1871, dans une ambiance de guerre franco-prussienne et de l’épidémie de typhoïde qui reprend, la Vierge Marie apparaît à Eugène et Joseph Barbedette et dans le ciel un message s’écrit : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, Mon Fils se laisse toucher ! ». Le village sera sauvé.

  • Lyon :

Notre Dame de Fourvière a protégé les Lyonnais à plusieurs reprises. C’est ainsi qu’on parle des trois voeux de Fourvière (origine de la basilique qui porte son nom).

1. Voeu dit de l’aumône générale (1638)

Alors qu’une grave épidémie de scorbut atteint les enfants de la ville et que rien ne semble pouvoir enrayer cette maladie, les administrations de l’Hôpital décident de monter en procession à Fourvière pour implorer Marie. Progressivement, la maladie diminue et disparaît. Jamais elle ne revint à Lyon.

2. Vœu dit des Echevins (1643)

Alors que la peste fait rage en Europe, la ville de Lyon est menacée par ce fléau. Les notables décident alors de placer la ville sous la protection de la Vierge Marie. Ainsi, le 8 septembre 1643, fête de la Nativité de la Vierge, le prévôt des marchands (équivalent de notre maire) et ses quatre échevins (adjoints), accompagnés d’une foule de Lyonnais, montent en procession à la colline de Fourvière. C’est dans la chapelle de la Vierge qu’ils font le vœu de monter chaque 8 septembre pour entendre la messe et offrir à l’archevêque sept livres de cire en cierges et flambeaux, et un écu d’or si leur souhait est exaucé. La cité ayant été épargnée, la tradition se perpétue encore aujourd’hui, manifestant ainsi l’attachement de tous les Lyonnais à la Vierge qui protège leur ville.

3. L’épidémie de choléra (1832)

Une épidémie de choléra touche alors les départements voisins et menace la ville : l’archevêque ordonne des prières publiques. Échappant de nouveau à ce fléau, les Lyonnais remercient Marie en faisant réaliser une immense toile par le célèbre peintre Orsel. Aujourd’hui visible au fond de la basilique, ce tableau est une allégorie de la défaite de cette épidémie. Entrepris à partir de 1833 par le peintre lyonnais Victor Orsel, il est terminé après sa mort par son élève et mesure 6,75 mètres de hauteur et 5 mètres de largeur (voir ci-contre).

  • Carpentras (Vaucluse)

Lors de la grande peste de 1628, la ville de Carpentras est bouclée et mise en quarantaine. Le 10 juillet, dans la nuit, la cloche d’une petite chapelle en périphérie se met à sonner toute seule. Dès lors, le nombre de victimes décroît et l’épidémie disparaît le mois suivant. En souvenir, les habitants dédient la chapelle à « Notre Dame de Santé ». Aujourd’hui encore, chaque année, une neuvaine se tient au mois de juillet pour célébrer le miracle et prier pour la ville.

  • Valenciennes (France)

En 1008, Valenciennes (France) est ravagée par une épidémie de peste. Un ermite supplie et offre sa vie. Il reçoit un message annonçant une apparition prochaine : les habitants sont conviés sur les remparts, et, dans la nuit du 7 au 8 septembre, la Vierge se montre aux habitants et deux anges déroulent un cordon autour de la cité. La Vierge promet de mettre fin à l’épidémie si une procession est organisée le lendemain puis chaque 8 septembre. Cette procession annuelle est encore pratiquée avec ferveur, pour la protection des pestes modernes, celle de l’individualisme par exemple…

  • Paris :

En février 1832, éclate à Paris une terrible épidémie de choléra, qui fera plus de 20.000 morts. En juin, les premières médailles réalisées par l’orfèvre Vachette sont distribuées par les Filles de la Charité. Aussitôt guérisons, conversions, protections se multiplient. C’est un raz-de- marée. Le peuple de Paris appelle la médaille de l’Immaculée la « médaille miraculeuse ». On peut toujours aujourd’hui venir prier auprès d’elle.

  • Faenza (Italie)

En 1420, à Faenza, pendant une épidémie de peste, la Vierge serait apparue à plusieurs habitants de la cité. Une procession est organisée. Le fléau est stoppé.

  • Vienceze (Italie)

De 1426 à 1428, présumées apparitions de la Vierge Marie à une humble paysanne. Une source aurait été découverte et l’épidémie de peste stoppée.

  • El Miracle (Espagne) :

La Vierge Marie, de visage très jeune, apparaît le 3 août 1458, près de Solsona, à deux bergers de neuf et huit ans, alors que la région est ravagée par la peste. Elle tient une croix dans sa main et demande aux deux enfants d’aller dire au peuple de se convertir.

  • Pinos (Espagne, Catalogne) :

Le mercredi 1er septembre 1507, près de Manrèse et d’El Miracle, un certain Bernart Casas a une apparition de la Vierge, qui dialogue avec lui. La peste commence ses ravages aux alentours de Cardona. Marie demande que soit remise en état une chapelle et qu’un prêtre la desserve, de sorte que miséricorde sera obtenue.

  • Forno Alpi Graie (Italie, diocèse de Turin)

Epidémie de peste. Le 30 septembre 1630, Pietro Garino, artisan, retrouve « miraculeusement » une image de Notre-Dame de Lorette et de saint Charles Borromée, pendue aux branches d’un arbre sur la colline ou’ il travaille. Il demande à Marie le motif de cette découverte. Elle « lui apparaît » et lui demande d’aller chez les prêtres du lieu afin qu’ils ravivent avec zèle la vie spirituelle des fidèles et que cesse l’épidémie.

  • Corato (Italie, diocèse de Trani) :

Le 17 juillet 1656, la Vierge Marie apparaît au père Francesco Lojodice, et arrête une épidémie de peste. Une église est édifiée en 1664.

  • A Villanova d’Asti (Italie) :

En 1803, la Vierge Marie apparaît à Maria Baj, dix-huit ans, qui garde le bétail. « Je suis la Mère du Fils de Dieu et je désire être honorée par les fidèles en ce lieu. » L’eau de la vallée serait devenue efficace contre les fièvres de la malaria.

Alors… ?

Ces quelques récits nous montrent combien Dieu ne se plaît pas à nous voir souffrir, mais combien il veut nous sauver, dès ici bas. Il envoie sa Mère nous délivrer de nos fléaux. Pour être exaucés, nous devons nous tourner vers lui bras ouverts par la prière, avec l’aide de la toute pure, la toute belle, la parfaite Vierge Marie.

Imaginons un enfant qui veut recevoir un cadeau mais qui ne se tourne pas vers son père ou qui n’ouvre pas ses bras ? Son père pourra bien lui avoir préparé le plus beau des cadeaux, il ne pourra pas le recevoir, aussi sa Maman viendra-t-elle lui prendre la main, le tourner vers son père et l’aider à tendre les bras, en lui disant avec douceur et tendresse, « ouvre les bras, comme ça… ». Alors ensemble, tournons nous vers Marie, supplions-la pour chacun de nous, pour nos familles, nos amis, nos voisins, nos collègues, nos ennemis, notre pays, le monde. Qu’Elle intercède pour nous auprès du Père du ciel !

Avec confiance, rappelons-nous qu’à la Croix, Jésus nous a confiés à Marie, et nous a invités à nous tourner vers elle :

« Voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » (1).

Dans le Livre d’Isaïe, nous trouvons aussi :

« Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. »

Aussi tournons nous vers cette Mère du Ciel, qui mieux que toute les mères se penche avec amour sur ses enfants. ô Marie, douce mère prend nous sous ton manteau, protège-nous et délivre-nous !

 

Notes

(1) La Bible, Evangile selon Saint Jean, chapitre 19, verset 26 – Jn 19,26

(2) La Bible, Livre d’Isaïe, chap. 49, v. 15 – Is 49,15